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Marie Laure Plan

Que faisons-nous des paysages que nous avons traversés ?
Ils sédimentent dans une poche silencieuse du souvenir,
là où les mots ont très peu accès.
Juste « c’était l’été…un matin… »
et peut-être « j’étais avec untel…en voyage, en randonnée, en bateau… ».
Même les photos-souvenirs de ces lieux restent fades pour les autres,
le relief est tout intérieur.
On dit : « C’était si beau, sauvage !...Il faut absolument que je t’y emmène !... »
Les mots sont rustres, trop brefs, trop pauvres pour le saisissement le ravissement…
Que d’impressions dans ce presque rien qui échappe au récit…

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